Or, avec les problèmes engendrés par les changements climatiques et des situations conjoncturelles comme la guerre en Ukraine, il y a des risques de ne jamais revenir à une situation normale, souligne le magazine de l’École de gestion Wharton de l’Université de Pennsylvanie qui propose quelques pistes de solution.
Les problèmes d’approvisionnement coûtent très cher aux entreprises. Les sociétés américaines et européennes auraient en effet enregistré des pertes de revenus allant jusqu’à 4 billions de dollars en 2020 seulement. Or, la meilleure ligne de défense reste la diversification de ses sources d’approvisionnement, indique le professeur Marshall Fisher. « Des problèmes peuvent toujours se produire, mais pas nécessairement partout tout le temps, en même temps », dit-il en soulignant que de nombreuses années d’optimisation de la chaîne d’approvisionnement ont conduit de nombreuses organisations à recourir à un fournisseur unique.
Marshall Fisher suggère également aux entreprises de pouvoir compter sur un mois d’inventaire supplémentaire comme couverture contre les perturbations futures. Car il y en aura d’autres. « Je pense qu’il y aura toujours des perturbations de la chaîne d’approvisionnement. Les catastrophes naturelles se produiront toujours, qu’il s’agisse d’une pandémie ou d’une crise environnementale », estime Bibi Takou, directeur de la stratégie de la chaîne d’approvisionnement chez Johnson & Johnson. Loin d’un retour à la normale, certains fournisseurs internationaux de puces électroniques ont d’ailleurs annoncé que la pénurie se poursuivrait au-delà de 2022.
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