Employés toujours recherchés

La pénurie de main-d’œuvre au Québec était criante avant la pandémie. C’est encore le cas sept mois plus tard. Les entreprises et établissements des secteurs de la santé, manufacturier et des technologies de l’information, particulièrement, ont les bras grands ouverts pour accueillir des gens en recherche d’emploi. 

« Il y avait 19 000 postes vacants avant la pandémie dans le domaine manufacturier, note Véronique Proulx, PDG de Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ). Actuellement, on a autant de difficulté qu’avant à les pourvoir. »

Même son de cloche du côté d’Olymel, pour qui le besoin de personnel reste important. « Nous avons plus de postes à pourvoir actuellement, soutient Véronique Dion, directrice corporative, attraction et fidélisation, du transformateur de viande. On a perdu plusieurs personnes pendant la pandémie. On a notamment dû interrompre le service de navettes de Montréal. Mais plusieurs ne sont jamais revenus après. »

Olymel et MEQ montrent du doigt, entre autres, la Prestation canadienne d’urgence (PCU) pour les difficultés de recrutement et la disparition d’employés. « La PCU a eu beaucoup d’impacts sur les postes d’entrée, tels que ceux de journalier et de manutentionnaire, payés 15 $ de l’heure », note Véronique Proulx.

« On se bat beaucoup contre ce programme, ajoute Véronique Dion, qui cherche à pourvoir 1000 postes. À travers nos 40 établissements, on a enregistré plus d’une cinquantaine de départs qui ont pu être motivés par la générosité de la PCU. Mais on a confiance qu’un emploi permanent à long terme, avec un salaire garanti, des avantages sociaux et une possibilité de développer ses compétences et de progresser dans l’entreprise sera toujours plus attrayant qu’un programme temporaire. »

Le salon de l’emploi Événement Carrières virtuel 2020, qui s’ouvre aujourd’hui pour une semaine, fait foi de cette recherche active de main-d’œuvre. Cette année, il regroupe 215 exposants qui ont ensemble 7000 postes à offrir. L’an dernier, on dénombrait 250 exposants pour 10 000 postes à pourvoir. « On a une vingtaine d’établissements en santé et des résidences pour aînés, comme Chartwell, souligne le promoteur Éric Boutié. On compte une trentaine d’entreprises spécifiquement en TI. On a aussi beaucoup plus d’exposants en région, mais le côté virtuel de l’événement motive ça, cette année. »

 

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