La Caisse prête à injecter 1 milliard $ de plus dans les entreprises d’ici

Devant la forte demande, la Caisse de dépôt et placement est prête à bonifier l’enveloppe spéciale qu’elle a mise à la disposition des entreprises québécoises au printemps pour la faire passer de 4 à 5 milliards $, voire davantage.

Près de la moitié de la somme de 4 milliards $ a déjà été attribuée, révèle au Journal le PDG de la Caisse, Charles Émond.

L’institution refuse de révéler quelles entreprises en ont bénéficié, mais on sait que depuis la fin mars, elle a notamment investi dans Bombardier, le Cirque du Soleil, le fabricant de masques jetables Medicom, la firme de télémédecine Dialogue, la coopérative agricole Sollio et le géant de l’ingénierie WSP Global.

L’entrevue se déroule au bureau d’affaires de l’institution, à Montréal. Les lieux paraissent encore plus vastes qu’à l’habitude, ayant été désertés par les quelque 1100 salariés qui y travaillent habituellement.

Mais le calme ambiant est trompeur.

« On est dans une année qui est intense, souligne M. Émond. On a un niveau d’activité qui est pratiquement le double d’une année ordinaire [au Québec]. Et je crois que ça va aller au-delà de 2020, parce qu’on a de gros projets de plusieurs milliards de dollars qui sont sur la table. »

Tout indique donc que la Caisse investira davantage, ici cette année, que les 3,3 milliards $ injectés dans l’économie québécoise en 2019.

Et, comme l’institution s’est donné 18 mois pour débourser l’enveloppe de 4 milliards $, il risque de manquer de fonds pour se rendre jusqu’à la fin de 2021.

« On pourrait la bonifier », confirme Charles Émond, qui est en poste depuis le 1er février.

« Opportunités qui ne repasseront pas »

Le choc de la pandémie a été tel que plusieurs entrepreneurs ont mis de côté des projets d’investissement et attendent que l’incertitude se dissipe avant de les réactiver. M. Émond les invite à faire preuve d’audace.

« Moi, je dis aux gens : oui, nous sommes dans un moment passablement charnière, ce n’est pas facile, mais ce type d’environnement là est très porteur d’opportunités qui ne repasseront pas deux fois. Le financement est disponible [pour lancer des projets]. La Caisse est là. »

Selon lui, l’occasion est idéale pour miser sur l’innovation. 

« C’est le temps d’investir en technologies, dit-il. C’est un élément qui va être la signature distinctive des entreprises qui vont se démarquer. »

Charles Émond croit également que certaines entreprises pourraient songer à explorer de nouveaux créneaux, voire à changer substantiellement leur modèle d’affaires pour s’adapter à l’après-pandémie. 

« Cette crise-ci est quand même exigeante. Il va y avoir des gagnants et des perdants, et en ce sens-là, je crois que le Québec se doit d’être dans les secteurs porteurs. L’un des objectifs qu’on a, c’est d’investir dans ces secteurs. On cherche donc des entrepreneurs forts dans des secteurs porteurs. » 

Pour lire l'article complet :  https://www.journaldemontreal.com/2020/11/07/la-caisse-prete-a-injecter-1milliard--de-plus-dans-les-entreprises-dici

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