La Chine manufacturière manque de plus en plus de bras

Le phénomène n’est pas nouveau, mais il prend de plus en plus d’ampleur. Les entreprises manufacturières chinoises manquent cruellement de main-d’œuvre non spécialisée, et cela risque d’avoir un impact sur les entreprises canadiennes qui produisent ou qui importent des produits de la Chine.

Car, si ce n’est pas déjà le cas dans certains secteurs, cette pénurie fera à terme bondir leurs coûts de production et d’approvisionnement, sans parler du risque de pâtir de délais supplémentaires pour se faire livrer des biens finis ou des pièces au Canada.

Comment peut-on manquer de main-d’œuvre dans un pays de 1,4 milliard d’habitants?

À coup sûr, un lecteur posera cette question.

Eh bien, ce n’est pas la taille de la population totale d’un pays qui compte, mais plutôt le bassin de sa population active par rapport aux besoins du marché du travail, en l’occurrence dans le secteur manufacturier.

Aussi, un petit pays ayant une croissance démographique et une adéquation entre l’offre et la demande de main-d’œuvre manufacturière ne manquera pas vraiment de bras pour faire fonctionner les machines dans les usines.

En revanche, un pays dont la population active diminue et où les travailleurs boudent de plus en plus les emplois dans les usines souffrira d’une pénurie de la main-d’oeuvre dans son secteur manufacturier.

Or, l’économie chinoise se retrouve dans cette situation.

Que se passe-t-il en Chine?

Cette situation tient à plusieurs facteurs.

Tout d’abord, comme au Québec, les jeunes en Chine n’ont plus vraiment envie de travailler dans les usines.

Ils trouvent ces emplois répétitifs et préfèrent travailler dans le secteur des services, où les salaires sont plus élevés et les occasions d’avancement professionnel plus fréquentes.

À un niveau plus macro-économique, le secteur manufacturier chinois a deux problèmes structuraux.

Premièrement, la Chine a plusieurs défis démographiques : sa population est vieillissante, le taux de natalité est faible et le pays accueille très peu d’immigrants.

La natalité est si basse en Chine que la population active pourrait même fondre de 35 millions de personnes au cours des cinq prochaines années, soit presque l'équivalent de la population totale du Canada, rapporte la chaîne d’affaires française BFM Business.

Deuxièmement, un écart se creuse de plus en plus entre l’offre d’emploi (les postes que les Chinois sont prêts à occuper) et la demande d’emploi (les postes que les entreprises en Chine ont besoin de pourvoir).

 

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