Les entreprises retrouvent le goût d’investir

Un nombre croissant de PME prévoient maintenir ou augmenter leurs investissements en 2022, ce qui devrait ramener l’investissement total à son niveau d’avant la pandémie, selon le plus récent coup de sonde de la Banque de développement du Canada (BDC).

Depuis que la BDC mène ses sondages trimestriels auprès des PME, au début de la crise, la confiance des entrepreneurs est au plus haut, résume son économiste en chef, Pierre Cléroux, dans un entretien avec La Presse.

Dans une proportion de 84 %, les entreprises interrogées affirment vouloir maintenir ou augmenter leurs investissements en 2022. Cette proportion n’était que de 58 % en août 2020.

Une sur cinq, soit 20 %, pense même à les augmenter. Dans l’ensemble, les entreprises canadiennes sont optimistes quant à la conjoncture économique au Canada, à l’augmentation de leurs ventes et au maintien de leur niveau d’emploi.

C’est au Québec et en Colombie-Britannique que les perspectives sont les meilleures, estime par ailleurs l’économiste en chef de la BDC, alors que l’économie de l’Ontario souffre des difficultés du secteur de l’automobile.

Les entreprises s’inquiètent toutefois de la pénurie de main-d’œuvre, qui s’est aggravée avec la pandémie. C’est une préoccupation de 55 % d’entre elles au Canada, et de 56 % des PME du Québec. C’est la plus forte proportion depuis le début des sondages réalisés auprès de quelque 1000 entreprises représentatives de l’économie canadienne.

À l’exception de la pénurie de main-d’œuvre, qui pourrait encore s’aggraver, la plupart des freins à l’investissement sont en diminution, souligne Pierre Cléroux. « Ce qui m’encourage, c’est que les obstacles les plus souvent mentionnés, comme l’incertitude au sujet de l’économie ou de la demande en général, ou concernant le flux de trésorerie, sont en baisse », dit-il.

Les entreprises s’inquiètent aussi de l’inflation et des problèmes dans les chaînes d’approvisionnement, mais dans ce dernier cas, elles commencent à constater une amélioration. « Dans une autre étude que nous avons faite, les entreprises nous disent par exemple que les coûts de transport sont en baisse », illustre l’économiste.

L’inflation, par contre, pourrait devenir un problème persistant en raison des augmentations de salaire. « Une bonne partie de l’inflation actuelle est temporaire, mais ce qui nous inquiète, c’est que les salaires ont commencé à augmenter, ce qui n’est pas un élément temporaire », précise-t-il.

Pas assez

Malgré le regain dans les intentions d’investissement, l’économie canadienne souffre toujours d’un déficit d’investissement. « On sous-investit au Canada et ça nous préoccupe », dit Pierre Cléroux.

Les entreprises doivent actuellement faire face à un problème d’offre, et la pénurie de main-d’œuvre les poussera à investir dans la technologie et l’automatisation, prévoit la BDC.

Priées de préciser leurs intentions, les entreprises disent majoritairement vouloir investir dans les actifs incorporels, et surtout dans les logiciels. « C’est une bonne nouvelle, parce que quand les entreprises investissent en technologie, ça génère des revenus et des profits supplémentaires », explique-t-il.

 

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