Les nouvelles technologies, une question de survie

«Pour rester en business, on n’a pas d’autres choix que d’innover et d’adopter les nouvelles technologies», lance d’entrée de jeu le président de Julien, une entreprise de Québec spécialisée dans la fabrication de cuisines commerciales et résidentielles en acier inoxydable.

La longévité de cette entreprise fondée en 1946, devenue aujourd’hui un leader nord-américain dans son domaine, témoigne de son engagement envers l’innovation.

Ces deux dernières années, Julien a injecté plus de 4 millions de dollars pour continuer à se moderniser.

«Ça nous permet de rester compétitifs parce qu’on se bat souvent contre des entreprises asiatiques qui profitent d’une main-d’œuvre à bon marché et de taux de taxation plus faibles», souligne Gilles St-Pierre.

Des usines plus intelligentes

La transformation numérique des entreprises manufacturières est devenue essentielle, estime Sébastien Houle, directeur général de Productique Québec, un centre collégial de transfert technologique (CCTT) affilié au Cégep de Sherbrooke qui aide les entreprises à améliorer leur productivité en facilitant l’acquisition et l’appropriation de technologies numériques. «Les entreprises qui hésitent à prendre le virage numérique risquent d’être moins compétitives et de freiner leur croissance», prévient M. Houle.

La pandémie n’a pas ralenti les ardeurs de Julien. «On garde le cap avec nos projets d’immobilisation et on a accéléré la formation des employés pour être fin prêts quand la situation reviendra plus à la normale», indique Gilles St-Pierre.

L’entreprise s’est récemment dotée d’un robot pour le pliage de pièces qui fait sa propre programmation informatisée. Elle est en voie d’implanter un nouveau système de gestion manufacturière qui permet de gérer l’ensemble des activités de l’entreprise, à partir des ventes jusqu’aux inventaires en passant par le service à la clientèle et le département des finances. Ses logiciels de gestion, qui sont connectés à des robots et autres équipements automatisés, lui permettent de programmer des tâches et de mieux connaître la productivité de ses équipements.

Les clients de Julien, parmi lesquels environ 500 distributeurs d’éviers et de robinets au Canada et aux États-Unis, peuvent dessiner les produits dont ils ont besoin à partir du logiciel de modélisation du fabricant qui le met ensuite en production.

Des investissements payants

«Nous sommes l’entreprise la plus moderne et la plus avancée technologiquement dans notre secteur d’activité au Canada», affirme Gilles St-Pierre, un ingénieur qui travaillait chez Alcan avant de joindre Julien en 1986 à titre de directeur de l’usine. «Un de mes premiers mandats a été de moderniser l’usine», se rappelle-t-il.

L’entreprise, qui consacre bon an mal an 2 M$ à l’amélioration de ses techniques de gestion et de fabrication, n’a donc pas attendu l’avènement de l’industrie 4.0 pour entreprendre sa transformation technologique. Dès 1987, l’implantation d’un système de dessin par ordinateur et d’un équipement au laser pour tailler les feuilles d’acier inoxydable a donné un nouvel essor à l’entreprise.

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