Portrait 2019 de la fabrication de pointe au Québec

Le portrait 2019 de la fabrication de pointe au Québec se concentre sur les entreprises oeuvrant du côté de l'offre des produits, logiciels et services ainsi que sur les enjeux liés à la demande des entreprises manufacturières.

L'étude a été réalisé par le Regroupement des entreprises en automatisation industrielle (REAI), en partenariat avec le ministère de l’Innovation, Sciences et Développement Économique Canada (ISDE), Développement économique Canada pour les régions du Québec (DEC), le ministère de l’Économie et de l’Innovation du Québec (MEI), le Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ) et le Mouvement Desjardins.

Points saillants de l’étude

  • La fabrication avancée au Québec est une industrie…
    • ...de grande envergure qui connait une forte croissance;
    • …qui contribue à l’économie de la vaste majorité des régions du Québec;
    • …qui est diversifiée, aux expertises multiples;
    • …qui est en voie de s’intégrer, à l’image du 4.0;
    • …qui est caractérisée par une forte culture de collaboration;
    • …innovante, à forte intensité en R et D;
    • …qui prend sa place à l’international;
    • …qui fait face à certains obstacles à sa croissance. 
  • On remarque que les secteurs de la fabrication de produits métalliques (27%)  et de la fabrication de machines (16%) sont ceux où il y a le plus de projets;
  • La fabrication avancée, est une industrie à deux vitesses :
    • Les carnets de commandes des fournisseurs québécois de fabrication avancée sont pleins.
    • Faisant face à des obstacles au niveau de leur main-d’œuvre (programmeurs), elles deviennent de plus en plus sélectives.
    • Elles ciblent les meilleures, les entreprises manufacturières qui sont prêtes, à qui « on n’a pas besoin de leur vendre le concept ». Toutefois, celles-ci ne sont pas nécessairement au Québec…
  • Du côté de l’offre, l’étude met en lumière ces aspects :
    •  Les réalités propres aux entreprises selon leur taille et leur type d’activité;
    •  Un aperçu des sous-secteurs de l’offre, notamment ceux de la fabrication additive, de la robotique et de l’intelligence artificielle, incluant l’apprentissage machine et analytique avancée;
    • Les types et natures de collaboration réalisés;
    • Les dynamiques de croissance mesurées par : l’évolution de l’emploi, la propension à l’exportation, les dépenses en immobilisation, les efforts en R-D et les obstacles à la croissance des entreprises.
  • Du côté de la demande, l’étude fait ressortir ces aspects :
    •  La répartition des investissements par secteur et par région, ainsi que leur évolution dans le temps;
    •  Les sources géographiques de l’approvisionnement et les critères de sélection des fournisseurs;
    • Une appréciation générale de l’écosystème de soutien.
  • Trois principales raisons pour les entreprises de ne pas avoir adopté une technologie de pointe:
    • Investissement non nécessaire aux activités poursuivies (45%);
    • Coût des technologies de pointe trop élevé (28%);
    • Manque de conviction à l’égard des avantages économiques (20%).
  • En partie sensibilisée au 4.0, il y a une récente accélération des investissements, mais les signes de retards demeurent. Plusieurs entreprises demeurent à être convaincues des avantages du 4.0. Les manques dans les infrastructures de soutien au niveau de la demande :
    • Coordination non optimale des programmes
    •  Admissibilité des programmes parfois trop restrictive Indicateurs insuffisants et non adaptés (adoption et avantages)
    •  Liens à resserrer entre l’offre et la demande locale
    • Efforts axés sur la sensibilisation;
    • besoin de passer en mode action
  •  Au niveau de l’offre, les entreprises sont en croissance rapide, elles sont compétitives à l’international, mais font face à de fortes pressions sur les RH. Elles sont de plus en plus sélectives au niveau de ses clients (pas nécessairement au Québec). Les manques dans les infrastructures de soutien sont :
    • Enjeux liés aux programmes de soutien aux RH
    • Organismes manufacturiers et numériques peu intégrés au niveau de l’offre
    • Notoriété imparfaite de l’offre locale et de ses compétences
    • Grandes PME laissées pour compte au niveau du financement
  • Plusieurs pistes de solutions pour les infrastructures de soutien :
    • Favoriser les liens entre l’offre et la demande locale
    • Au niveau de la demande :
      • Élargir l’admissibilité en termes de secteurs et d’activités d’innovation;
      • Refonte et mise à jour des indicateurs d’adoption et d’avantages du 4.0;
      • Concrétiser le passage à l'action des entreprises avec des argumentaires économiques, des mesures d’appui adaptées, etc;
      • Assurer la pérennité des programmes gouv.;
      • Coordination interprogrammes et intergouvernements.
    • Au niveau de l'offre :
      • Soutien financier accru aux plus grandes PME;
      •  Refonte globale et coordination des programmes de soutien aux RH (immigration, formation, hubs régionaux, etc.);
      •  Un écosystème d’organismes plus intégré, à l’image du 4.0;
      • Accroître la notoriété de l’offre québécoise.

 Vous pouvez consulter l’étude complète, rendez-vous au :

https://cdn.cyberimpact.com/clients/4606/public/95009849-6ad3-4a29-92a8-34d7282a786f/files/REAI_-_Sommaire_de_letude_sur_la_fabrication_de_pointe_au_Quebec_-_190604-01(2).pdf

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