Rapport FCEI : 40 % des PME au Québec refusent des ventes ou des contrats

En janvier 2022, 2 PME sur 5 (40 %) dévoilaient devoir refuser des ventes ou des contrats par manque d’employés.

Heures supplémentaires, restrictions dans les services offerts et conciliation travail/famille, bref, tous les moyens sont bons pour la survie de nos PME en cette période de pénurie de main-d’œuvre.  Le nouveau rapport de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) démontre la gravité de l’enjeu en dévoilant des données inquiétantes. 

En cette période de rentrée parlementaire, la FCEI, le plus grand regroupement de PME au pays comptant 95 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions, présente un rapport choc.  81 % des PME vivent les impacts du manque d’employés. Les principales conséquences étant :

  • 59 % des dirigeants de PME doivent travailler plus d’heures pour compenser le manque de main-d’œuvre;
  • 43 % des employés doivent travailler plus d’heures pour compenser le manque de travailleurs;
  • 37 % des PME sont contraintes de refuser des ventes ou des contrats;
  • 31 % doivent annuler ou reporter des projets d’entreprises;
  • 11 % doivent prolonger certains contrats.

La pression s’accentue

Les données de la FCEI démontrent que l’enjeu est crucial. Avant la mise en place des récentes restrictions économiques, 45 % des dirigeants de PME québécoises mentionnaient que si les pénuries de main-d’œuvre persistaient ou s’aggravaient, il leur serait impossible de survivre à moyen terme (entre 1 an et 4 ans). Pire encore, 12 % des PME se disaient à risque de ne pas tenir un an à ce rythme.

« Les PME québécoises n’ont jamais été autant frappées de tous bords : restrictions économiques, augmentations des prix et des coûts, problèmes dans la chaîne d’approvisionnement, etc. À ces défis majeurs, s’ajoute celui de ne pas être en mesure de trouver le personnel nécessaire pour rouvrir, répondre à la demande ou faire croître l’entreprise. On peut bel et bien parler d’une crise quand 3 PME sur 5 sont à risque à court ou moyen terme si l’enjeu persiste! », affirme M. François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.

Actions gouvernementales

Le rapport démontre également que les dirigeants de PME ne se sentent pas entendus par le gouvernement du Québec. 70 % des PME ne considèrent pas que Québec prend des mesures efficaces pour faire face à la crise de la pénurie de main-d’œuvre. De plus, 61 % d’entre elles ne pensent pas que le gouvernement comprend les impacts de cet enjeu sur les entreprises. Force est de constater qu’il y a un énorme fossé entre ce que les PME vivent et ce que le gouvernement fait.

La FCEI rappelle les demandes des PME au gouvernement du Québec pour tenter d’endiguer la pénurie de main-d’œuvre :

  • Diminuer les taxes et les impôts (57 %);
  • Bonifier les crédits d’impôts pour entreprises pour leur permettre d’offrir de meilleures conditions de travail (49 %);
  • M’aider à trouver des candidats dans ma région (faciliter l’arrimage entre chercheurs d’emploi et employeurs) (33 %);
  • Faciliter l’accès et réduire les délais de traitement pour l’embauche de travailleurs immigrants (32 %).

« Il y a eu plusieurs annonces et investissements du gouvernement du Québec, visant surtout à favoriser le rehaussement des compétences et la requalification des employés. C’est bien, mais maintenant, il faut faire plus et répondre aux besoins des PME. Si on ne le fait pas et que les mesures ont pour effet d’aider certains secteurs au détriment d’autres, la crise de la pénurie de main-d’œuvre s’amplifiera. Il est urgent d’agir sur la fiscalité des petites entreprises qui est la plus désavantageuse des provinces canadiennes. Il faut bonifier les crédits d’impôt, notamment pour encourager le travail et pour aider les PME à prendre le virage de l’automatisation. N’oublions pas non plus qu’il est nécessaire d’améliorer l’accompagnement des entreprises et d’augmenter l’immigration. Le gouvernement du Québec doit saisir toute l’ampleur de la crise de la main-d’œuvre et y répondre en incluant ces orientations dès son prochain budget. », conclut M. Vincent.

 

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