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Fiabilité des turbines hydroélectriques: l'Université Laval et l'industrie innovent

Une équipe de recherche collabore avec des partenaires pour améliorer la détection et le diagnostic des anomalies de turbines dans les centrales hydroélectriques

Une minicentrale hydroélectrique se cache dans le pavillon Adrien-Pouliot, mais sa fonction n'est pas de produire de l'énergie. Elle sert à analyser le comportement des turbines hydrauliques à échelle réduite. Cette boucle d'essai fait partie du Centre d'innovation en hydroélectricité, baptisé HEKI, et reproduit les conditions d'une centrale hydroélectrique.

L'expertise du Centre HEKI pour la mise à l'échelle du comportement structurel des turbines et de l'écoulement de l'eau est sollicitée par de nombreuses industries. Le laboratoire, sous la direction de Sébastien Houde, professeur à la Faculté de sciences et de génie, a d'ailleurs reçu une subvention pour le projet nommé MD-Francis, totalisant près de 5,3 millions$ sur 5 ans. L'équipe reçoit 2,85 millions$ du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada dans le cadre du programme Alliance, 790 835$ du gouvernement du Québec, via InnovÉÉ, et 1,67 million$ de 6 partenaires industriels au Québec et à l'international qui collaborent au projet.

Améliorer les turbines les plus utilisées au monde

Ce projet permettra d'améliorer la détection et le diagnostic des anomalies dans les turbines de type Francis, les plus utilisées dans le monde. À Hydro-Québec, elles représentent près de 85% des turbines. Même si le modèle existe depuis 100 ans, il y a encore beaucoup de développement à faire pour être capable de prédire les anomalies, selon le professeur Houde. Leur nature est variée et elles peuvent réduire la performance de la machine et sa durée de vie.

Les anomalies peuvent apparaître lors de l'activation et de l'arrêt répétés des turbines, et lorsqu'on les utilise à des régimes d'opération loin des conditions de conception. Ces conditions, qui font vieillir prématurément les machines, seront de plus en plus fréquentes dans le futur. Avec les sources d'approvisionnement en électricité qui se diversifient, les turbines hydrauliques serviront davantage à compenser leurs fluctuations quotidiennes, comme pour l'énergie éolienne qui dépend des conditions météorologiques.

 

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