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Québec manufacturier: la Mauricie bien positionnée pour le futur

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Alors que le secteur manufacturier québécois se dirige vers des investissements records en 2022, la Mauricie est bien positionnée pour s’inscrire dans ce nouveau dynamisme amorcé depuis dix ans.

Voilà l’un des constats partagés vendredi par le conseiller stratégique chez Deloitte, Louis Duhamel, alors que la septième édition de la série Le Point sur le Québec manufacturier faisait un arrêt à Shawinigan.

«La Mauricie est une région plus manufacturière que l’ensemble du Québec», a-t-il affirmé. En effet, la région figure au cinquième rang des régions administratives du Québec quant à l’importance qu’occupe le secteur de la fabrication dans son économie et au quatrième rang quant à la proportion de l’emploi manufacturier sur son emploi total.

«Il est clair que le secteur de la fabrication occupe une place très importante dans l’économie de la Mauricie et que plusieurs entreprises de renom et futurs fleurons québécois y oeuvrent comme Marmen, Kruger, FAB 3R, Bionest, Synapse, Kongsberg, Taïga Motors et plusieurs autres», a énuméré M. Duhamel.

Cette conférence visait à démontrer le cheminement du secteur manufacturier au Québec, mais aussi dans le monde, au cours des dix dernières années.

«Le PIB manufacturier s’est maintenu à près de 13% sur toute la décade. C’est l’épine dorsale de l’économie du Québec. Et l’emploi manufacturier est stable avec 475 000 emplois, se situant au troisième rang dans l’économie du Québec», fait-il remarquer.

Celui-ci avait cinq messages à transmettre. D’abord, un revirement majeur s’est opéré dans la décennie grâce au leadership des divers gouvernements, à la mobilisation sans précédent de l’écosystème manufacturier et à la grande résilience des entreprises québécoises.

«Le Québec et le Canada se comparent favorablement aux grandes nations manufacturières dans le monde», soutient ensuite M. Duhamel.

Troisièmement, selon lui, si l’industrie de la fabrication génère un impact économique inégalé, l’impact sociétal et régional est tout aussi considérable, entre autres, sur le bien-être des citoyens.

«Le monde post-pandémie amène de nouveaux enjeux à contourner pour les manufacturiers. Le monde se complexifie et l’industrie manufacturière n’y échappe pas», a-t-il fait remarquer.

Quatrièmement, parmi les perspectives d’avenir, on dénote un repositionnement de la concurrence mondiale à prendre en compte par les manufacturiers.

«Il est également essentiel de passer à l’industrie 5.0 dès maintenant afin d’assurer une transition numérique des organisations, prenant en compte l’enjeu climatique et l’intégration de l’humain», a-t-il laissé savoir comme cinquième message.

Car, à son avis, pour que le 4.0 de la transition numérique fonctionne, il faut inclure dans la recette l’humain et l’environnement. «Tu ne feras pas de transition numérique si tu n’es pas capable de requalifier les gens. Il y a un énorme travail de requalification et le secteur de l’éducation n’est pas prêt pour ça du tout. La formation continue, c’est essentiel, mais ce n’est pas encore au bon niveau», croit M. Duhamel.

Finalement, ce dernier souligne que le secteur manufacturier est le deuxième contributeur aux gaz à effet de serre, après le transport. «Il est le plus gros consommateur d’énergie, soit 34% de toute l’énergie au Québec. Ça ne peut pas durer», a-t-il conclu.

 

Pour lire l'article complet : https://www.lenouvelliste.ca/2022/06/03/quebec-manufacturier-la-mauricie-bien-positionnee-pour-le-futur-a6630cd2fd922c2d54dc903dab6ee7ed

 

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