Des postes de journaliers d’usine payés près de 30% plus cher

Aux quatre coins du Québec, le salaire d’entrée à l’usine de journaliers sans expérience a carrément explosé en l’espace d’à peine quatre ans pour frôler les 20 dollars l’heure par endroits dans certains parcs industriels.

«Pour les postes d’entrée de journalier, on embauchait à 14$, c’est rendu 18$, donc on parle de près de 30% d'augmentation en quatre ans», partage Karin Boivin, directrice des ressources humaines de la PME québécoise Nétur d’usinage de pièces aérospatiales de Saint-Hubert.

«Pour l’ensemble de nos échelles salariales, on parle d’un bond de 20%. On n'est plus capable d'embaucher au même salaire qu'avant», résume celle qui cherche cinq travailleurs à l'atelier.

Recul des postes vacants

Mardi, Statistique Canada a publié les données sur les postes vacants du premier trimestre de 2023, qui a reculé de 33 500 (-3,8 %) pour s'établir à 843 200 au pays.

On y apprend par ailleurs que les salaires ont moins augmenté cette année que l’an dernier à pareille date.

«Le salaire horaire moyen offert a augmenté de 5,0% par rapport à un an plus tôt pour s'établir à 25,40$ au premier trimestre de 2023, en baisse par rapport à la hausse de 8,5% qui l'a porté à 24,90$ au trimestre précédent», observait-on.

Parmi les emplois qui ont affiché une croissance plus élevée, il y a les manœuvres dans la transformation des aliments et des boissons (+9,7% pour s'établir à 18,70$) et les manutentionnaires (+9,3% pour se chiffrer à 20,05$).

«Pour nous, c’est un casse-tête»

À l’usine de Nétur, sur la Rive-Sud de Montréal, une cinquantaine de travailleurs fabriquent des pièces de la conception au produit fini pour les Pratt & Whitney de ce monde. Une vingtaine d’autres le font de l'Europe de l'Est, en Pologne. 

Pour la PME familiale cependant, cette surenchère salariale pèse plus lourd, car il est dur de rivaliser avec une multinationale, qui en a les moyens.

«On cherche des journaliers, comme des machinistes ou des inspecteurs qualité», détaille Karin Boivin aux ressources humaines.

«C’est très difficile de conserver un quart de soir. Pour nous, c’est un casse-tête. On aimerait faire rouler nos machines plus longtemps», poursuit-elle.

 

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