Le tout récent Baromètre industriel québécois de STIQ documente d’ailleurs leur contribution et leur état d’âme dans cette nouvelle ère mondiale insensée, inventée de toutes pièces par les États-Unis.
Une autre consultation récente, menée auprès de 200 entreprises manufacturières, cette fois-ci par la firme Talan, s’adressait en majorité à des PME manufacturières ayant des produits propriétaires ou de sous-traitance, voire les deux.
Sans surprise, 43% d’entre elles exportent leurs produits par le monde et sont actives dans différentes filières. Leur prise de conscience des défis liés à l’augmentation de leur productivité est également élevée.
Cette étude inédite, réalisée à l’aide d’une nouvelle technologie numérique de sondage à questions ouvertes, fait actuellement l’objet de présentations dans le cadre d’une tournée à travers le Québec.
Plusieurs chefs d’entreprise consultés souhaitent la définition d’une stratégie industrielle québécoise clarifiant la direction et permettant au secteur de la fabrication d’exploiter ses forces et de se distinguer à l’international.
J’ajouterais personnellement que cette stratégie devrait inclure l’augmentation du nombre de fabricants proposant des produits propriétaires exportables.
Une des raisons est que les produits propriétaires ont souvent une plus forte valeur ajoutée et une intensité technologique plus élevée.
On peut penser à la stratégie nationale allemande, qui privilégie depuis près d’un siècle quatre filières propriétaires: l’automobile, les machines industrielles, les produits chimiques, ainsi que les équipements électriques et électroniques.
Il s’agit ici de grandes marques mondiales positionnées avec des produits haut de gamme, exportables, à forte intensité technologique, procurant des marges supérieures.
Les leçons à tirer des déboires de Lion et Taïga
Plusieurs broient du noir avec les récentes tribulations de Lion Électrique et de Taïga, deux entreprises manufacturières qui répondent aux critères d’entreprises avec des produits propriétaires d’avant-garde et exportables.
Assurons-nous donc d’avoir la bonne lecture de ces échecs perçus.
Lors de la grande conférence nord-américaine de l’Association des parcs scientifiques et zones d’innovation, organisée par Saint-Hyacinthe Technopole la semaine dernière, la PDG de l’une des plus importantes zones d’innovation aux États-Unis Krista Covey du First Flight Venture Center, martelait leur devise «Fail fast, fail often» à qui voulait l’entendre.Il est clair que les Américains font preuve de plus de tolérance envers l’échec et en tirent des bénéfices.
Ici, nous avons plutôt tendance à stigmatiser trop souvent l’échec, alors qu’il fait partie intégrante des enseignements utiles au développement d’une entreprise.
Pour lire l'article complet : Fabriquons plus de produits propriétaires! - Les Affaires