C’est ce qu’il a communiqué mercredi midi devant un parterre de gens d’affaires qui étaient réunis pour l’occasion au Centrexpo Cogeco. À l’invitation de la Société de développement économique de Drummondville (SDED), M. Cléroux a affirmé qu’il ne s’attend pas à une récession pour les prochains mois, mais à une croissance zéro tant pour le Canada que le Québec.
«L’élément déterminant pour la prochaine année sera les taux d’intérêt. Actuellement, ils sont à 5 %. On pense que les taux sont suffisamment élevés pour ramener l’inflation à 2 %. Je ne crois pas que la Banque du Canada continue de les augmenter. Je pense qu’on a atteint le sommet», a-t-il fait savoir.
Il se base sur deux éléments pour émettre sa prédiction : le ralentissement de l’économie et le fait qu’on a fait «un grand bout de chemin» pour ramener l’inflation à 2 %.
«Il faut réaliser que l’impact de l’augmentation des taux d’intérêt n’a pas encore été totalement vécu. Le tiers des Canadiens et des Québécois ont des hypothèques à taux variables, mais les deux tiers ont des taux fixes et ces gens-là subiront tôt ou tard les contrecoups. Ça va prendre environ 18 mois pour voir l’impact totalement», a-t-il expliqué.
Considérant ce fait, Pierre Cléroux s’attend donc à ce que la population consomme moins de biens, ce qui va ralentir l’économie, le souhait de la Banque du Canada.
Pour les entreprises, l’économiste en chef s’attend à une baisse des exportations.
«Notre prévision pour la prochaine année est une croissance beaucoup plus faible que celle qu’on a connue au cours des deux dernières années. On s’attend aussi à ce que les taux d’intérêt commencent à baisser vers le printemps 2024», a révélé l’expert.
Au chapitre des «bonnes nouvelles», M. Cléroux a indiqué que les entrepreneurs continueront de générer des profits.
«De façon globale, au Canada, les entreprises sont dans une bonne situation financière et sont toujours profitables, bien que la hausse des taux d’intérêt leur a fait mal», a-t-il concédé.
Il estime par ailleurs que l’immigration devra les soulager puisqu’ils sont aux prises avec une pénurie de main-d’œuvre qui entraîne nécessairement un ralentissement des opérations.
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