Les intentions sont toutefois plus mitigées du côté des plus petites entreprises. Parmi les petites entreprises manufacturières, 49 % ne souhaitent pas ou sont indécises à l’idée d’investir dans les technologies au cours de trois prochaines années.
Le manque d’expertise représente un obstacle tandis que 63 % jugent leurs connaissances «mauvaises» ou «acceptables».
«C’est sûr qu’au Québec, on a quand même beaucoup d’argent disponible. Il y a beaucoup de programmes, commente la présidente−directrice générale de MEQ, Véronique Proulx. Je pense que si on voulait être plus chirurgicale, là où il y a un enjeu, c’est avec la PME, la petite entreprise.
«Dans la PME, ce qui nous manque beaucoup, c’est l’accompagnement, ajoute−t−elle. L’accompagnement pour connaître ce qui existe comme technologie à l’étranger, l’accompagnement pour connaître les ressources, l’accompagnement pour savoir qu’est−ce qui existe comme programme de subventions, de crédits d’impôt.»
L’expérience varie d’une entreprise à l’autre quant à l’accès au financement. Parmi les répondants, 54 % affirment qu’il a été relativement facile d’obtenir du financement pour entreprendre leur transformation technologique. Ils sont 46 % à avoir qualifié leur expérience de difficile.
Parmi les entreprises qui ont réussi à obtenir leur financement, 70 % ont obtenu un soutien financier du gouvernement. Dans ce groupe, 77 % ont trouvé leur expérience positive.
L’investissement est un élément crucial à la pérennité d’une entreprise, insiste Mme Proulx. «Ce que je vois sur le terrain, c’est que les entreprises qui n’investissent pas, les plus petites, vont éventuellement rencontrer un mur technologique.»
Pour les entrepreneurs qui songent à vendre leurs entreprises dans les prochaines années pour prendre leur retraite, ils pourraient être surpris de constater qu’ils ne sont pas en mesure d’obtenir le prix souhaité, prévient−elle.
La rareté de main−d’œuvre confronte aussi certaines entreprises à une impasse, constate Mme Proulx. Les entreprises ont besoin d’automatisation pour compenser le manque de bras, mais elles ne trouvent pas nécessairement le personnel qualifié pour faire fonctionner ces machines.
Le sondage démontre aussi que le contexte économique préoccupe un bon nombre d’entrepreneurs. Le tiers affirment avoir annulé ou reporté un projet en raison du contexte économique.
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