Responsable, pourquoi?
Parce qu’on tien compte de facteurs autres que financiers.
Comme le réchauffement de la planète. Ça vous dit quelque chose? Et on peut ajouter l’équité et la transparence financière.
En fait, l’investissement responsable existe pour qu’on puisse encore investir demain. Ce type d’investissement a pris une bonne débarque dans les deux dernières années, la hausse des taux d’intérêt y étant particulièrement pour quelque chose. Par exemple, le secteur des énergies renouvelables a réalisé un rendement de -25 % en 2022-2023.
Ce n’est pas avec ça qu’on se construit une retraite solide.
Sauf que, ce passé n’est pas garant de l’avenir. Comme n’importe quel investissement, par ailleurs. Il y a eu un creux de vague et les choses s’améliorent de plus en plus dans ce domaine. Plusieurs pensent que l’IR est une mode qui a eu son attrait à cause de bons rendements jusqu’en 2021, et que cette mode est en train de s’estomper.
Je pense que c’est de ne pas voir la vague de fond qui déferle en matière énergétique et climatique. Hier, j’ai assisté à une présentation des portefeuilles Greenwise, de RGP Investissements, et une foule d’informations transmises me font croire que l’IR a un brillant avenir devant lui.
Le problème est que trop peu de monde en parle, même si quelque 60 % des actifs sous gestion au Canada comportent au moins une stratégie ESG. Les produits « de détail », comme les fonds communs de placement, accessibles à tous, ne mettent pas beaucoup l’accent sur leurs caractéristiques ESG. Même si 60 % constitue une bonne proportion, je pense qu’on devrait viser 100 % à terme.
Après tout, qui peut être contre la vertu?
Parmi ceux qui parlent de l’IR, certains le critique pour des raisons qui, pour plusieurs, sont de moins en moins justifiées.
Par exemple, l’écoblanchiment (« greenwashing ») est une pratique marketing qui donne une fausse image d’une entreprise, la faisant mieux paraître qu’elle ne l’est en réalité. Cette pratique est de plus en plus étroitement surveillée afin que les investisseurs (et les consommateurs) ne soient pas leurrés.
En investissement, l’utilisation de termes apparentés à l’ESG peut en induire certains en erreur. Même si cette pratique est moins présente aujourd’hui qu’elle ne l’a déjà été, il faut faire ses devoirs comme investisseurs et poser des questions précises.
Les normes se sont resserrées et uniformisées avec le temps, ce qui a fait augmenter la fiabilité des chiffres publiés. Des organisations comme la Global Reporting Initiative et le Sustainability Accounting Standards Board travaillent à harmoniser les critères, améliorant également la comparabilité des données ESG. Au Canada, l’Association pour l’investissement responsable joue un rôle important dans la promotion de l’IR auprès du public.
En ce qui a trait au rendement, une multitude d'études ont montré que les investissements ESG peuvent surperformer les investissements non-ESG à long terme. Ces investissements tendent à être moins volatils et présentent un risque réduit pendant les périodes de turbulence du marché. Ce qui contribue à une meilleure performance ajustée au risque, malgré ce qu’on a vécu dans les deux dernières années.
Pour lire l'article complet : L'incontournable investissement ESG | LesAffaires.com