Mais où s’en va le secteur manufacturier au Québec?

Plusieurs récents évènements et tendances lourdes provoquent actuellement des inquiétudes quant aux perspectives du secteur de la fabrication au Québec. Voici donc une nomenclature des principaux défis qui demandent une réponse des entreprises et de l’écosystème d’affaires manufacturier.

Ceux qui me connaissent ou me suivent depuis 20 ans savent que je vois toujours le verre à moitié plein. Pour moi, ce sont uniquement le positivisme et des solutions réalistes et audacieuses qui nous permettront d’avancer.

Les défis manufacturiers de l’heure

L’avènement d’un monde de plus en plus compliqué et imprévisible s’avère le premier défi.

Les entreprises doivent vivre avec beaucoup d’incertitudes reliées aux crises sanitaires, économiques, démographiques et climatiques. La nouvelle ère économique qui s’amorce avec les 100 premiers jours de la nouvelle présidence américaine est venue confirmer la chose. 

On assiste actuellement, en direct, à une reconstruction de l’ordre économique mondial. Ce n’est pas rien pour les fabricants qui doivent réinventer en grande partie leur chaîne de valeur, des intrants à la production à la distribution et aux ventes.

Le deuxième défi est le monde autarcique dans lequel on vit maintenant.

Le repli sur soi confirmé des États-Unis amène le Canada à miser davantage sur son commerce interprovincial et l’Europe à consolider son marché de l’Union européenne. C’est la même chose pour la Chine avec ses marchés d’exportation sous son contrôle en Asie.

Cette situation est loin d’être favorable pour une petite nation exportatrice comme le Québec ou même le Canada. Le PIB du Québec est largement tributaire de ses exportations à 47%. Par conséquent, toute baisse des exportations signifierait un appauvrissement du Québec.

Enfin, il faudra être réaliste sur la vitesse à laquelle nous pourrons diversifier nos marchés d’exportation. Comme l’a analysé mon collègue François Normand à Les Affaires, à lui seul l’État de New York représente à lui seul 80% de nos exportations envers l’Union européenne, selon les données de l’Institut de la statistique du Québec (pour l’année 2024).

Le Massachusetts équivaut lui à la totalité de nos exportations vers la Chine.

Ce n’est pas une mince affaire de les remplacer ou même de les relativiser! Force est de constater que le Québec — tout comme le Canada — est condamné à s’entendre avec l’administration américaine actuelle et trouver un terrain d’entente acceptable, même si ça ne sera plus jamais comme avant.

 

Pour lire l'article complet : Mais où s’en va le secteur manufacturier au Québec? - Les Affaires

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