Pour tout savoir sur la filière batterie

L’arrivée imminente de la filière batterie dans plusieurs régions promet d’apporter des retombées économiques considérables pour les entreprises locales. Le Québec se positionne avec l’ambition de produire la batterie la plus verte et responsable au monde. Ses ressources naturelles, sa technologie de pointe et son écosystème industriel dynamique offrent une opportunité unique de se démarquer à chaque étape de la chaîne d’approvisionnement de cette filière.

 

Les avantages concurrentiels du Québec
Le Québec dispose d’atouts significatifs, notamment un sous-sol riche en minéraux stratégiques, une électricité propre et renouvelable, une situation géographique avantageuse, un écosystème industriel dynamique, ainsi qu’un réseau de recherche en minéraux critiques et stratégiques (MCS).

La Stratégie québécoise de développement de la filière batterie
Cette stratégie progressive du gouvernement du Québec se divise en trois volets majeurs :

  1. Exploitation minière et transformation des minéraux : L’objectif est d’utiliser de manière responsable la richesse minière québécoise pour la fabrication des composants de batterie.
  2. Fabrication de véhicules commerciaux électriques : Investir dans la production locale de véhicules électriques pour renforcer l’industrie automobile du Québec.
  3. Développement du recyclage des batteries : Intégrer le Québec dans une chaîne de recyclage nord-américaine pour les batteries.

Investissements et emplois
À ce jour, les projets annoncés pour la filière batterie au Québec représentent près de 11 milliards de dollars. Ces investissements se répartissent entre les entreprises elles-mêmes (54 %), le gouvernement du Québec (28 %), et le gouvernement du Canada (18 %).

L’ambition est de créer environ 10 000 emplois dans le secteur d’ici 2030, dont une part importante se concentrera dans la région de Bécancour. Parmi ces opportunités, bon nombre nécessiteront des compétences hautement spécialisées qui sont actuellement absentes au Québec, soulignant l’urgence d’investir dans la formation d’une main-d’œuvre qualifiée. Donald Martel, député de Nicolet-Bécancour, mentionne :

Est-ce qu’on va aller dans les Maritimes où ça parle un petit peu plus français? Est-ce qu’on va avoir une stratégie au niveau de l’immigration? Je ne sais pas encore, mais l’objectif, c’est de ne pas déshabiller nos PME.

Opinions mitigées des manufacturiers
Une enquête menée auprès des manufacturiers révèle des opinions partagées envers la filière batterie. Alors que certains considèrent cette évolution comme une opportunité pour l’augmentation des projets à réaliser (48 %), d’autres la voient comme une menace pour des raisons telles que la migration de la main-d’œuvre ou la concurrence salariale (16 %). Près de la moitié d’entre eux sont indifférents (48 %).

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