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Camions Dynatek et l’art de se réinventer

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Quand Guillaume Moreau et son associé ont lancé leur entreprise, Camions Dynatek, en 2019, ils étaient préparés à bien des scénarios, mais pas à celui de fermer leurs portes après seulement six mois en raison d’une certaine pandémie. Et encore moins de changer complètement leur modèle d’affaires.

Toutefois, maintenant, « les affaires vont bien », dit le vice-président de Camions Dynatek. « La première année, nous avons fait un chiffre d’affaires de 650 000 $, mais nous avons perdu de l’argent. La deuxième année, nous avons été profitables avec un chiffre d’affaires de 1,2 million de dollars (M$). L’année dernière, on a fait 1,5 M$ et cette année, 1,8 M$. » 

Si l’entreprise porte le nom de « camions », c’est qu’au début, l’objectif était de concevoir et de fabriquer des plateformes pour les camions lourds. « Mais depuis la COVID, des véhicules lourds, il n’y en a presque plus qui arrivent. Alors on a eu à se réinventer rapidement. » 

Par exemple, l’année dernière, Guillaume Moreau a vendu de l’équipement au mois de mai pour un camion qu’il devait recevoir avant les vacances. « Il est arrivé il y a trois semaines, déplore-t-il. Pendant ce temps, l’équipement est fabriqué, il est dans le fond de la cour, il rouille. On ne mentira pas, on n’a pas de plaisir à faire de l’équipement de camions. » 

Cela, c’est sans parler du coût de ces camions qui a largement augmenté. Il est arrivé à Guillaume Moreau qu’un client constate que le prix de son camion avait augmenté de 20 000 $ à la livraison en raison de tous les bouleversements de la chaîne d’approvisionnement. Résultat, le client a annulé son achat, même si Camions Dynatek avait déjà construit sa plateforme. Il a donc fallu que Guillaume Moreau « parte à la chasse » pour rencontrer des clients potentiels qui pouvaient avoir le même type de besoin. « On essayait de leur vendre l’équipement. Mais il fallait revoir le prix, la durée de la garantie, etc. »

Au revoir les camions 

A-t-il eu envie d’abandonner ? « Non ! Ce n’est pas dans ma personnalité, exprime le dirigeant. Par contre, nous nous sommes posé une question. Est-ce que nous continuons de faire des camions, ou pas ? » 

La réponse a été non. Camions Dynatek a ainsi lancé une division de sous-traitance. « On reçoit différents contrats d’entreprises des secteurs minier et forestier. Pour le moment, 80 % de ma main-d’œuvre travaille pour cette division. » Celle-ci fabrique des godets pour pelles mécaniques (« buckets »), des convoyeurs pour les usines à bois ou des portes pour les remorques dompeurs. 

L’entreprise s’est surtout lancée dans la fabrication d’un produit beaucoup plus niché : des plateformes à réservoirs plats pour des camions de forage. « C’est un produit de notre conception. Nous sommes les seuls à faire ça au Canada », lance Guillaume Moreau. Si, au début, il ne voyait pas tellement le potentiel de ces réservoirs, la demande, elle, ne cesse d’augmenter. « À l’origine, on prévoyait en vendre un tous les deux ans. Mais nous en avons vendu quatre l’année dernière et nous en avons cinq qui sont pratiquement vendus l’année prochaine. » 

 

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