Actualités des membres

Grande entrevue avec Martin Larose, président de Nova Bus au centre du virage électrique des autobus urbains

Articles - Image d'intro
Il y a deux semaines, le premier ministre François Legault a annoncé durant la COP26 que le Québec allait investir plus de 5 milliards de dollars d’ici 2030 pour électrifier son réseau d’autobus urbains. Martin Larose, président du constructeur d’autobus Nova Bus de Saint-Eustache, nous explique comment son entreprise se positionne pour faire face à cette nouvelle demande.

Durant la COP26, le premier ministre Legault s’est engagé à ce que les grandes villes du Québec fassent l’acquisition de plus de 2000 autobus électriques d’ici 2030. Nova Bus est bien placée pour répondre à cette commande ?

Oui, on est très bien placé. Présentement, on est en train de terminer la livraison d’une commande de 1500 autobus hybrides diesel-électrique pour l’Association du transport urbain du Québec (ATUQ), qui regroupe les neuf plus grandes sociétés de transport en commun du Québec. On en a livré 1000 et il nous en reste 500 à fabriquer.

On va débuter au cours du premier trimestre de l’an prochain la fabrication d’autobus électriques à charge lente, c’est le modèle qui remplacera les autobus existants au cours des prochaines années.

On va devoir répondre aux appels d’offres des sociétés de transport, mais on est très bien placé puisque l’on fait partie des trois grands fabricants nord-américains avec New Flyer, de Winnipeg, et l’entreprise américaine Gillig. Au Québec, le groupe Lion va offrir des plus petits autobus électriques de 30 pieds et aux États-Unis, deux nouveaux groupes américain et chinois vont aussi offrir des solutions électriques.

Est-ce que les nouvelles commandes d’autobus électriques vont s’ajouter à vos volumes existants ou s’agira-t-il de véhicules de remplacement du parc existant ?

Il s’agira essentiellement de véhicules de remplacement. Il faut comprendre qu’en Amérique du Nord, le transport urbain par autobus n’est pas aussi développé qu’en Europe. Il se vend 1000 nouveaux autobus par année au Canada et 5000 aux États-Unis, dans un marché pourtant 10 fois plus gros.

Mais on l’a vu à la COP26, la volonté de réduire les émissions de carbone est bien là. Aux États-Unis, le nouveau programme d’infrastructures du président Joe Biden inclut la modernisation des infrastructures existantes avec des centrales de recharge alimentées avec de l’énergie renouvelable.

Chez nous aussi. Sur les 5 milliards d’investissements publics qui vont être faits au Québec, la moitié va aller aux infrastructures et l’autre, à l’achat de nouveaux véhicules.

Le siège social de Nova Bus pour l’Amérique du Nord est à Saint-Eustache depuis que Volvo en est devenue votre unique actionnaire au début des années 2000. Quel est votre rôle exactement ?

C’est à Saint-Eustache que l’on développe et que l’on améliore nos autobus pour tout le marché nord-américain, et c’est ici que l’on supervise toutes nos opérations. Notre usine de fabrication dessert tout le marché canadien, et il y a plus de 600 employés qui y travaillent.

On a aussi une usine à Saint-François-du-Lac où sont fabriquées toutes les structures en acier inoxydable de nos autobus, qu’ils soient assemblés à Saint-Eustache ou à notre usine américaine de Plattsburgh. On a 350 employés à Saint-François-du-Lac et on a quelque 500 employés à Plattsburgh.

Pour lire l'article complet : https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2021-11-16/martin-larose-president-de-nova-bus/au-centre-du-virage-electrique-des-autobus-urbains.php
Retour à la liste des nouvelles