Entreprises connectées, suivi des inventaires, automatisation des équipements et de la logistique, exploitation des données d’entreprises. Bienvenue dans le modèle industriel 4.0. C’est la spécialité de Noovelia de Trois-Rivières et cette entreprise a décidé d’investir 500 000 $ sur 5 ans dans la nouvelle Chaire de recherche sur l’usine-laboratoire en intelligence manufacturière (ULIM) de l’UQTR, laquelle est directement reliée à la construction d’un nouveau pavillon au campus de l’UQTR à Drummondville.
Ce pavillon abritera, rappelons-le, le Centre national intégré du manufacturier intelligent (CNIMI) dans lequel seront regroupés des chercheurs de l’UQTR et du Cégep de Drummondville.
Noovelia se spécialise dans le développement de solutions technologiques et l’optimisation des appareils de production. En investissant dans la Chaire de recherche ULIM, elle souhaite soutenir les efforts en recherche dans le domaine manufacturier.
Noovelia participe déjà à la Chaire de recherche industrielle sur la navigation intelligente des véhicules autonomes de l’UQTR. Son implication dans la nouvelle Chaire ULIM s’inscrit donc dans une suite logique.
Le CNIMI abritera en effet une usine-laboratoire de quelque 30 000 pieds carrés qui servira de banc d’essai pour des technologies manufacturières d’avenir. On y fera de la formation ainsi que de l’expérimentation visant à développer de nouvelles connaissances et compétences en matière d’intelligence manufacturière.
«Les aménagements rendus possibles par la contribution de Noovelia vont changer de façon durable la vision des industriels en ce qui concerne leurs processus de production», affirme Marc-André Gaudreau, titulaire de la Chaire de recherche ULIM et professeur au département de génie mécanique de l’UQTR.
«Ce qu’on a comme défi, c’est de prendre une usine et de lui donner des couches de contrôle, des couches logicielles qui permettent de contrôler les opérations, de bien maîtriser les flux, d’être capable de transformer cette usine conventionnelle en usine intelligente. L’usine intelligente, c’est l’usine 4.0», explique le professeur Gaudreau.
Ce dernier indique que ces concepts se trouvent souvent dans les grandes entreprises, «mais n’existent pas pour la PME ni pour l’usine de petite production.» La Chaire ULIM veut donc corriger ce genre de situation. Le défi est grand puisque les structures et les processus des PME sont moins développés que dans la grande entreprise, explique le professeur Gaudreau.
L’usine-laboratoire du CNIMI «sera une pépinière d’idéations pour les concepts novateurs», résume le titulaire de la chaire.
Les chercheurs examineront, dans la littérature scientifique, les meilleures pratiques qui se trouvent dans le monde afin de «les tester, les valider et les envoyer ensuite à l’industrie pour qu’elle puisse en bénéficier», dit-il.
«Cette usine-laboratoire deviendra une référence nationale en matière d’usine intelligente de demain et sera considérée comme une infrastructure expérimentale de recherche incontournable au Canada», prévoit pour sa part le recteur de l’UQTR, Christian Blanchette. Selon lui, le partenariat entre l’UQTR et le Cégep de Drummondville dans ce projet aura pour effet «d’en décupler l’impact».
Cette usine-laboratoire est essentielle pour que le CNIMI puisse former des étudiants et faire des expériences en fonction des besoins qui seront exprimés par le milieu manufacturier, fait valoir le directeur général du Cégep, Pierre Leblanc. Les étudiants pourront y apprendre les dernières innovations issues de l’industrie 4.0.
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